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Le designer et entrepreneur Youlia Nikoulina insiste que la marque Rosbalet, qu’elle a créée en étant déjà Parisienne, est russe, malgré l’équipe très internationale qui fait tourner l’entreprise. « Je veux montrer avec mon propre exemple, que la Russie est capable de créer des produits, et notamment des chaussures, de qualité et très tendance ». Le nom de la marque souligne intentionnellement ses racines. C’est à la fois la Russie et le ballet – un symbole magnifique et reconnaissable de ce pays.
Il ne faut pas oublier que la qualité des chaussures pour les Russes n’est pas uniquement une question de goût ou de mode, mais de survie et de bien-être, compte tenu des aléas du climat russe. Or, il n’est pas toujours évident d’allier qualité, élégance et confort tout en suivant les tendances de la mode. Youlia a décidé de relever ce défi.
Maria Tchobanov
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Rosbalet a dès le début visé l’excellence : la marque a produit ses premiers lots de chaussures en France, dans les fameux ateliers de Romans. Malheureusement, ce centre de production française se meurt progressivement et l’entreprise a transféré toutes ses commandes en Italie chez les fabricants qui utilisent les technologies les plus performantes et efficaces à ce jour. « Les Italiens n’ont pas peur d’innover. Notre point fort c’est le talon, qui a une silhouette très particulière : nous n’utilisons pas de moules standards prêts à l'emploi. Cela concerne également les moules à chaussures – ils sont créés par nos soins. J’essaie tous les prototypes moi-même, je fais les commentaires et demande l’ajustement si besoin. Ainsi nous avons atteint le confort maximal pour le pied, malgré l’apparence assez extravagante de nos chaussures. Porter des talons doit être un plaisir et pas une épreuve », explique la fondatrice de la marque.
Dès le début, l'accent a été mis sur l'architecture du modèle : tout en étant très élégant et élaboré, les chaussures sont très confortables à porter selon de nombreux retours de clientes, qui deviennent accros. Youlia Nikoulina a même avoué que parmi les fans de Rosbalet il y a de très populaires journalistes de mode en Russie. « Vous pouvez vous habiller discrètement, mais nos chaussures créeront une touche particulière à votre image, qui aura fière allure en toutes circonstances – sur le lieu de travail comme à une soirée. Vous ne passerez pas inaperçue », affirme Youlia.
Depuis deux ans, Rosbalet produit ses collections régulièrement. Ce sont des petites quantités, car ce n’est pas ce que l’on appelle le mass-market, mais plutôt des articles de luxe. Le prix moyen d’une paire d’escarpins est d’environ 300-350 euros. La première collection faite en France ne comptait que 500 paires de chaussures. Youlia précise, qu’elle ne veut pas parler de collections dans le sens habituel du monde de la mode, car les chaussures de qualité ne sont pas un produit pour une saison, ce n’est pas juste un accessoire qui complète la tenue, c’est quelque chose qui dure. Actuellement, l’entreprise sort 3000-3500 paires de chaussures par an.
La plus grosse partie est vendue en Russie, ou en tous cas, achetée par les Russes dispersés à travers le monde. Rosbalet a été présent quelque temps sur le comptoir multimarque de Printemps à Paris, mais le retour de l’argent des ventes s’est avéré compliqué, et actuellement on peut acheter les produits de la marque uniquement en ligne, sur le site www.rosbalet.com, les frais de port étant gratuits pour n’importe quelle destination. Généralement, le délai de livraison ne dépasse pas 10 jours, même si la marchandise arrive de Russie. Et cela marche très bien, car le taux de retour ne dépasse pas 2%.
Curieusement, certains modèles intéressent également les hommes. Un talon stable et une chaussure confortable ont séduit cette nouvelle catégorie de clients et la marque compte élargir sa gamme de pointures.
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Maria Tchobanov
Si vous préférez toucher et essayer avant d’acheter, vous pouvez vous rendre au show-room « Claude Patrick » (10 rue Chevalier de St-George 75001 Paris) pour y retrouver les créations de La maison de couture Elena Tkachenko, originaire de Saint-Pétersbourg. L’entreprise a été créée il y a quatre ans avec le concept peu commercial que ses cofondatrices Galina Domakha et Elena Tkachenko définissent comme « l’art dans l’espace de la mode ». Pour ne pas nous éloigner du thème des cadeaux, voyons ce que propose actuellement la créatrice.
La collection des étoles JUBBA (du nom d’un fleuve africain dont les rives abritent beaucoup d’espèces d’animaux sauvages) est inspirée des textures de peau d'animaux. La combinaison des différents types de soie, des imprimés selon les dessins d’auteur et des tissus teintés manuellement crée des pièces uniques, des objets artistiques, mais harmonieux et faciles à porter. Le designer a appliqué pour cette collection des colorants naturels – d'origine florale et végétale. « Cette gamme chaleureuse est très appréciée des Parisiens, contrairement aux Pétersbourgeoises qui préfèrent les tons froids », a noté Elena, présentant la collection.
En dehors de ces nouveautés, le comptoir de La Maison de Couture Elena Tkachenko propose un accessoire qui est déjà devenu un classique de la marque – des manchette en soie froissée de différentes couleurs et finitions, qui peuvent, comme des bijoux, compléter ou anoblir n'importe quel habit. Un modeste chemisier peut ainsi se transformer comme par magie en une tenue raffinée du soir. Cet accessoire se décline également en col ondulé et modelable, une vraie trouvaille à prix très abordables pour ceux qui ont besoin de passer rapidement de Cendrillon à princesse prête à aller au bal.
Et pour un cadeau très prestigieux et à la hauteur d’un vrai investissement dans un œuvre d’art, une autre spécialité de la maison : les châles, dont la technologie de production, inventée par Elena Tkachenko, est unique au monde. Chaque objet demande un mois de travail, les grands modèles – deux mois. Le principe est d’assembler les fils de différentes matières, textures et couleurs d’une manière à créer une toile sans utiliser les techniques de filage et de tissage. De véritables objets d’art dont le prix peut aller jusqu’à 12 000 euros.
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Les carrés textiles Radical Chic constituent une autre idée de cadeau très raffiné Made in Russia. La marque a été créée à la base d’une entreprise moscovite spécialisée pendant plusieurs années dans la vente et la transformation de tissus destinés aux ateliers de haute couture. Il y a sept ans, elle s’est enrichie du bureau de design Solstudio textile design (STD), entièrement dédié à la création des concepts de dessins pour tissus.
Aujourd’hui c’est l’un des leaders mondiaux dans ce domaine, un visionnaire et créateur de tendances. Les entreprises de la haute couture de plus de 30 pays achètent les designs de STD, y compris les industriels des États-Unis, de Chine, du Japon, d’Italie, de France et d’Angleterre. Ses créations sont régulièrement mises en avant dans les catalogues des salons professionnels les plus prestigieux. C’est la seule compagnie russe qui figure dans des rapports de WJSN, société de prévision des tendances la plus importante du monde.
Maria Tchobanov
En 2013 l’entreprise a lancé sa ligne de produits sous la marque Radical Chic – des carrés en soie et en cachemire, des foulards et, plus tard, des kimonos, des parapluies et quelques autres articles, portants les impressions de la maison.
Comment cette entreprise est devenue référence dans le domaine du design des tissus ? Dès le début, sa fondatrice Alexandra Kalochina a misé sur l’atout de la situation géographique de la Russie, elle a choisi une formule d'équilibre unique entre l'Europe et l'Asie. L'esthétique des foulards qu'elle créés est étroitement liée à la Russie, avec son âme et sa richesse, sa générosité et son luxe légèrement oriental. En même temps, il y a de la rigueur, une concision et une modernité complètement européennes dans le design de ces articles. C'est l'esthétique qui représente parfaitement la culture et l’état d’esprit des Russes, très compréhensible sur tous les continents.
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Pour chaque saison, les boutiques de Radical Chic proposent jusqu’à 200 dessins différents (à voir sur radicalchicfashion.com).
Il y en a pour tous les goûts. D’ailleurs, les carrés classiques de la marque trouvent de plus en plus de fans parmi la clientèle masculine, qui remplace par cet accessoire la traditionnelle cravate. Le prix moyen d’un article étant entre 100 et 120 euros, le foulard 100% tendance et 100% russe peut prendre une place très honorable sous votre sapin.
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