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Les tout premiers bâtiments en panneaux soviétiques étaient le fruit de l’expérimentation d’architectes et se distinguent fort des immeubles qui ont ensuite poussé dans les villes du pays. Prenons, à titre d’exemple, l’immeuble dit « ajouré », érigé en 1940 sur l’avenue Leningradski à Moscou, et dont la façade est ornée de grilles élégantes rappelant de la dentelle. Ou ceux du quartier Tcheriomouchki avec des fontaines dans la cour.
Cependant, vers la fin des années 1950, sous Nikita Khrouchtchev, une vague de construction a déferlé sur le pays. Le début de son mandat a été marqué par la « lutte contre l’excessif », y compris dans l’architecture, et les immeubles construits à l’époque se distinguaient cardinalement de ceux érigés sous Staline.
En raison des techniques de l’époque, les panneaux n’étaient pas peints dans les usines, mais sur place. Faute de peinture de couleurs vives de qualité, les immeubles adoptaient une apparence monotype et pâle. Les couleurs principales étaient le blanc, le gris et parfois le beige.
Toutefois, leur construction était massive et a permis à des millions de citoyens d’obtenir un logement séparé ! Ceux qui se partageaient un appartement communautaire ou une baraque sans commodités se sont vu offrir un appartement gratuit. Imaginez seulement leur bonheur !
Néanmoins, à chaque règle, il y a des exceptions. Dans le Grand Nord russe (Salekhard, Anadyr, Norilsk), tous les immeubles, dont ceux en panneaux, sont peints en couleurs vives pour essayer de compenser le manque de soleil et de végétation dans ces zones reculées. De nos jours, ces bâtiments sont en outre ornés d’énormes graffitis !
Dans cette autre publication, découvrez sept pères fondateurs de l’architecture soviétique.
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