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Oleg le Sage
Oleg près des os de son cheval
Viktor VasnetsovLa version de l’obtention de ce surnom par le prince Oleg, successeur de Riourik, est décrite dans la Chronique des temps passés, l’un des premiers manuscrits historiques sur les événements survenus en Russie à cette époque.
En 907, Oleg a décidé de partir en guerre et de prendre la capitale de Byzance, Constantinople (dans les annales, la ville s’appelle Tsargrad). Les Grecs, qui étaient au courant de l’invasion, ont bloqué une baie par laquelle les navires de l’armée russe pouvaient se rendre à la ville. Oleg a alors ordonné de tirer les bateaux à terre et de les mettre sur des roues – cette méthode de déplacement des navires sur la terre ferme n’était pas inhabituelle, elle était même souvent utilisée. Cependant, lorsque le vent a soufflé, que les voiles se sont gonflées et que les bateaux se sont dirigés vers Constantinople comme s’il s’agissait de tours de siège, les Grecs ont pris peur et ont ouvert les portes de la ville pour de bon.
Néanmoins, les Grecs espéraient toujours vaincre le prince par la ruse. Ils ont apporté de la nourriture et du vin empoisonnés, mais Oleg les a refusés. En conséquence, le prince a obligé Constantinople à payer un tribut à de nombreuses grandes villes de Russie et a reçu lui-même le surnom de « sage ».
Ce souverain de la Russie kiévienne a reçu le surnom de « sage » en bilan de son règne. De plus, il ne l’a pas reçu de son vivant, mais plusieurs siècles plus tard : ce n’est que dans les années 1860 que l’historiographie russe le lui a attribué.
Par exemple, sous son règne, la culture a commencé à se répandre et l’éducation à être valorisée, la population du pays a augmenté de manière significative. Il a également rédigé le premier code de lois connu, appelé « Pravda russe », qui est devenu la base de la législation russe jusqu’aux XVe et XVIe siècles.
En outre, il était un excellent diplomate et a su établir des relations amicales avec la Suède, Byzance, le Saint Empire romain germanique et d’autres pays européens.
Le fils de Iouri Dolgorouki a régné sur la Russie au début du XIIe siècle. Il a continué à populariser la foi orthodoxe en construisant des églises et des temples, et a développé sensiblement l’architecture en pierre. Ce n’est pas pour cela qu’il a reçu son surnom, mais grâce à sa propre méthode pour répandre le pouvoir dans le pays : il mettait souvent à la tête de certaines régions n’importe lequel de ses parents (proches ou éloignés), qui étaient nombreux. Vsevolod a eu 12 enfants, dont 8 fils.
L’une des raisons pour lesquelles le premier tsar russe a reçu le surnom de « Terrible » réside dans les traits de son caractère : la cruauté et la vindicte. Les exécutions publiques, les premières répressions de masse, les tortures dans les prisons sont autant d’éléments qui ont accompagné son règne. La création de l’opritchnina est particulièrement importante à cet égard : le tsar a divisé le territoire de la Russie en zemchtchina, où le pouvoir des boyards était préservé, et en opritchnina, qu’Ivan dirigeait avec l’aide de sa garde personnelle – les opritchniki. Ces derniers étaient réputés pour leur extrême cruauté.
Toutefois, personne n’a appelé Ivan « le Terrible » de son vivant. De plus, la « norme de cruauté » au Moyen Âge était différente de celle d’aujourd’hui. Au VIe siècle, il n’était qu’Ivan Vassilievitch, et l’épithète « Terrible » lui a été donné plus tard.
Le tsar Alexis Ier est resté dans la mémoire des gens avec le surnom de Très paisible. De nombreux historiens s’interrogent sur les raisons de ce surnom, car l’époque à laquelle il a régné n’était pas des plus « calmes ».
Il est monté sur le trône après le Temps des troubles, une période de l’histoire russe marquée par l’apparition de souverains imposteurs, l’invasion d’étrangers, ainsi que par une profonde crise de l’État. Il a donc été chargé de remédier aux conséquences des troubles en adoptant le Sobornoïé Oulojénié, qui est devenu la nouvelle base du droit russe, remplaçant l’ancien code de lois, la Pravda russe, créée au Xe siècle par Iaroslav le Sage.
Malgré ses efforts pour remédier aux crises, certaines de ses décisions ont eu l’effet inverse. Sous son règne, il y a eu deux grandes révoltes, celle du « Sel » et celle du « Cuivre », et un soulèvement causé par une pression féodale excessive sur le peuple, en particulier la recherche indéfinie de paysans fugitifs. Cependant, le peuple a continué d’aimer le tsar, car il consacrait une grande partie de sa vie à la prière, au jeûne et à la visite des sanctuaires, ce qui lui a valu le surnom de Très paisible, c’est-à-dire, en termes chrétiens, « humble ».
L’empereur a reçu ce surnom de son vivant. Bien que de nombreux contemporains du tsar aient critiqué les résultats de son travail, il leur était difficile de nier l’influence des réformes de Pierre Ier sur le développement du pays.
Nombreux sont ceux qui connaissent l’expression « Pierre a ouvert une fenêtre sur l’Europe », qui décrit généralement l’ensemble de l’activité de l’empereur. Il a tout d’abord cherché à se débarrasser d’un mode de vie, selon lui, obsolète et à initier le peuple à une culture séculaire européanisée. C’est sous lui que les premiers établissements d’enseignement laïques ont été ouverts, que le premier journal imprimé a été fondé et que de nombreux livres étrangers ont été traduits en russe pour la première fois. Et c’est durant son règne que la Russie est devenue une superpuissance militaire.
Elle a également reçu ce surnom au cours de sa vie. L’époque de son règne est appelée par de nombreux historiens « l’âge d’or de la noblesse russe ». Elle les a exemptés du service militaire et du paiement des impôts, et leur a permis de mener des activités commerciales. Les paysans sous son règne ont en revanche été moins chanceux : ils ne pouvaient même plus se plaindre de leurs maîtres.
Toutefois, ce ne sont pas les paysans qui l’ont appelée Grande. En outre, elle dispose d’une longue liste de mérites : de la popularisation de l’enseignement scolaire à la fondation de la collection de l’Ermitage, en passant par la lutte contre la variole.
Pour la première fois, Catherine a été qualifiée de « Grande » en 1767, et ce, par la commission Oulojennaïa qu’elle avait convoquée. La Commission avait pour tâche de systématiser les lois du pays, mais plusieurs de ses premières réunions ont été consacrées au titre à attribuer à l’impératrice pour la remercier d’avoir pris l’initiative de créer cette institution.
Plusieurs options ont été présentées et le titre de Grande n’était pas du goût de Catherine. Elle estimait que l’importance de ses actes devait être déterminée par ses descendants. L’impératrice a accepté de recevoir le titre de « Mère de la patrie », mais ses sujets et ses amis ont continué de l’appeler la Grande.
Alexandre Ier aurait pu être qualifié de « Béni » pour de nombreuses raisons. Par exemple, pour ses réformes qui ont grandement amélioré la situation des paysans. Néanmoins, la victoire sur Napoléon en 1812 a considérablement renforcé son autorité. C’est alors que l’Empire russe a acquis le statut de nation toute-puissante sur la scène internationale, ainsi que celui de pays capable de rétablir la paix en Europe. Deux ans après la fin de la guerre, le Sénat a officiellement conféré à Alexandre Ier le titre de « Béni, magnanime restaurateur des puissances ».
Dans cet autre article, découvrez comment les tsars russes célébraient leurs anniversaires.
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