L'entreprise russe Automatica a présenté de nouvelles armes électromagnétiques qui seront envoyées en Syrie pour subir leur baptême du feu aux côtés des armes Kalachnikov. Le nouveau lot d'armes est décliné en versions « petites, moyennes et grandes » selon le type de cibles aériennes qu'elles ont pour mission de contrer. Pourtant, elles se concentreront principalement sur les drones (véhicules aériens sans pilote) qui pullulent dans le ciel syrien.
C'est le cas du petit canon Pichtchal (Сouleuvrine). Il s'agit d'un fusil électromagnétique portable conçu pour brouiller les signaux Wi-Fi et GPS émanant des terroristes de l'État islamique (EI, organisation terroriste interdite en Russie) qui utilisent des drones pour déterminer la situation sur le terrain. Il est capable de « mettre KO » l'ennemi à une distance d'un demi-kilomètre, contrecarrant ainsi les unités de combattants et bloquant complètement leur champ de vision.
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Cependant, le champ électromagnétique des fusils n'affecte pas le tireur, car l'irradiation du lobe latéral (rayonnement vers l'arrière) est minimale et répond aux normes médicales.
D'autres détails sont tenus secrets et seront dévoilés lors de l'exposition militaire Armée-2018 qui se tiendra dans la banlieue de Moscou en août, une fois les tests de bataille terminés et les résultats recueillis.
Pourtant, on sait d'ores et déjà que Pichtchal est un analogue du nouveau pistolet à électromagnétique REX-1 de Kalachnikov. Ils fonctionnent selon des principes similaires, car ils suppriment les canaux de commande et de contrôle des drones les plus couramment rencontrés dans le monde comme le GSM, le GPS, le GLONASS, et Galileo.
« Avec REX-1, il est possible, en fonction de n'importe quels buts et objectif précis, de changer le canon et d'installer le composant nécessaire en quelques secondes, tout comme on change le chargeur d'un fusil d'assaut », a déclaré à Russia Beyond Nikita Khamitov, chef du département des projets spéciaux de Zala Aero Group (société sœur de l'entreprise Kalachnikov qui développe ce type d'armes).
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Grâce à cela, le « tireur » économise la batterie. Le pistolet est capable de produire un « feu » continu pendant quatre heures. L'utilisateur peut alors soit le recharger pendant quatre heures en utilisant une prise ordinaire de 220 volts, soit l'insérer dans une batterie supplémentaire pour une utilisation ininterrompue.
Les drones réagiront différemment à ce type d'armes. Selon le modèle précis, les drones ont deux modes par défaut en cas de perte de communication avec l'opérateur : soit ils retournent au point de départ, soit ils atterrissent automatiquement.
Les types d'armes électromagnétiques de moyenne et de grande taille créés par l'entreprise Automatica sont appelés Taran (Bélier) et Sapsan (Faucon pèlerin). Ce dernier, le modèle le plus puissant, est conçu pour combattre tous les types de drones allant des petites machines de reconnaissance à celles qui sont équipées de bombes non guidées.
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La machine mobile Sapsan détecte les drones via des systèmes multicanaux de capture et de poursuite dans les spectres infrarouges, visuels, radio et radar à des distances d'environ 100 kilomètres. Il les détecte, les « verrouille » sur les radars et les « désactive ». Mais si ces drones sont déterminés comme portant des armes et ne peuvent pas être traités dans les spectres électromagnétiques, Sapsan envoie leurs coordonnées aux systèmes de défense aérienne tels que Pantsir-S1, qui les descendront avec des balles de 30mm.
L'arme électromagnétique anti-drone à moyenne portée stationnaire est appelée Taran et est particulièrement efficace en cas d'attaque massive de drones venant simultanément de plusieurs directions. Lorsqu'il a détecté l'assaut, il « construit » instantanément un champ électromagnétique invincible autour de la base à une distance de 900 mètres, imperméable aux drones. Malgré la large gamme de fréquences, le rayonnement est absolument inoffensif pour les personnes et la communication mobile fonctionne normalement sous le dôme.
« L'objectif principal de ces systèmes est de détecter et d'éliminer les petites cibles aériennes non remarquées par les plus grosses machines et les radars des systèmes de défense aérienne S-400 Triumph et Pantsir-S1. Ces derniers ont créé pour détecter des combattants, des bombardiers, des missiles, des bombes et d'autres menaces aériennes plus grandes - pas des drones à petite échelle », a expliqué Dmitri Safonov, un ancien analyste militaire du journal Izvestia.
Selon lui, si les systèmes électromagnétiques d'Automatica passent avec succès les tests de combat, ils constitueront un bon ajout au bouclier antiaérien de l'armée en Russie et dans d'autres pays du monde.
À quelle frappe les systèmes antiaériens russes déployés en Syrie peuvent-ils faire face ? Trouvez la réponse dans notre article.
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