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Si vous avez un jour la chance de visiter l’Arctique, peut-être passerez-vous par l’archipel François-Joseph et ferez halte sur cette île singulière. D’une superficie de 374 km2, ces terres comptent parmi les plus inaccessibles de la planète. L’île tire son nom de William S. Champ, chef de l’opération de secours lancée à la recherche de l’expédition polaire Fiala-Ziegler.
L’île n’aurait certainement pas suscité autant d’attrait sans ces jolis cailloux. Le paysage désertique en est ponctué partout sur son littoral, de quelques millimètres à plusieurs mètres de diamètres. Les visiteurs les ont surnommées « billes géantes » ou « ballons des Dieux ».
Elles sont d’une rondeur si parfaite qu’on pourrait les croire façonnées par la main humaine, mais l’île n’a jamais été habitée par le passé.
D’après les scientifiques, les rochers seraient apparus de manière naturelle. Mais chaque géologue qui a visité le lieu y est allé de sa petite explication.
Pour certains, l’érosion causée par les eaux du littoral seraient à l’origine des petites sphères rondes, mais n’explique pas celle des plus grosses.
D’autres attribuent aux rochers une origine sous-marine. En outre, leur centre serait organique. « Je pense qu’ils se sont formés avec l’eau de mer et les restes de coquillages amalgamés au sable, indique Sepp Fridhubera, géologue autrichien. Les coquillages sont fait de quartzite – une roche sédimentaire, qui sous l’influence de la chaleur ou de la pression prend la forme d’une structure cristalline – et de marcassite – un minéral obtenu après une réaction chimique entre le fer et le sulfure ». Les analyses montrent en effet que la marcassite est le principal élément commun à tous les rochers, quelle que soit leur taille. Après que l’archipel François-Joseph est sorti des profondeurs de la mer, les glaciers, en fondant, auraient commencé à éroder la roche sédimentaire, qui aurait pris cette forme.
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Viktor Boïarski, chercheur spécialisé dans l’Arctique, émet l’hypothèse de roches composée de grès, ce qui expliquerait leur origine organique : « Ce grès est friable et peut être détruit. Ceux qui sont venus plusieurs fois sur l’île et ont constaté que certains larges rochers s’étaient fendus en deux, ou s’effritaient un peu plus chaque année ».
Ces formations rocheuses d’un genre unique ont fait de l’île une destination prisée des touristes de passage en Arctique. De la même manière que l’eau et le vent, le flot de touristes risque cependant lui aussi de contribuer à la dégradation de cet espace naturel. En effet, les visiteurs non seulement touchent les pierres et prennent des photos avec, mais ils en emportent même avec eux en guise de souvenir.
Fait intéressant, un phénomène naturel similaire a été observé sur l’île Heiss, sur le même archipel, et ailleurs dans le monde, comme en Crimée, au Kazakhstan (Torysh), aux États-Unis (Rock City, Kansas) et en Nouvelle-Zélande (Moeraki Boulders).
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