La zibeline, or brun de la Sibérie

A.Svatov
Dans l’Oural et en Sibérie, les forêts de la taïga sont peuplées par une bête velue qui se distingue par sa finesse, son intelligence et sa détente. Elle est plus petite qu’un chat mais fait des bonds de deux mètres de long. Elle déborde d’énergie. Heureusement que la taïga lui offre où la dépenser!

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Cette adorable petite boule de poils – la zibeline puisque c’est d’elle qu’il est question – est un redoutable prédateur qui chasse des proies plus petites que lui. Dans les parcs nationaux, il n’est pas rare qu’elle s’approche des maisons des gardes ou des touristes et réclame quelque chose de bon à se mettre sous la dent.

La zibeline est un animal intelligent. Elle sait que les hommes ne s’aventurent pas dans la taïga sans nourriture. Poisson, saucisson, noix, baies... voilà la liste non exhaustive de ce que ce petit carnassier aime à dérober aux bipèdes. Mais comment lui en voudraient-ils ?

Il y a encore un siècle, la zibeline était le trophée que tout chasseur espérait rapporter d’une sortie en forêt. La fourrure de zibeline est en effet l’une des plus chères au monde. C’était l’or brun de l’Oural et de la Sibérie.

Ce n’est donc pas un hasard si la zibeline orne les armoiries de Ekaterinbourg, Novossibirsk, Iakoutsk, de la région de Tioumen et d’autres régions encore. En ancien français, ce petit mustélidé était appelé sable, sabelle ou bien encore sabelin. Zibeline est la forme empruntée à l’italien zibellina. Ces deux langues latines tiennent ces mots du russe cоболь / sobol’, comme le montre la succession des consonne s/z, b et l.

On connaît à ce jour dix-sept sous-espèces de zibeline qui se distinguent essentiellement par la couleur de leur manteau : du beige au gris foncé presque noir. La plus recherchée, parce que la plus rare, est Martes zibellina tomensis Timofeev & Nadeev, dont l’habitat se trouve autour du lac Baïkal. Elle aussi la plus petite de toutes. La réserve naturelle de Bargouzine a été créée en 1917 pour assurer la préservation de cette sous-espèce.  

À cause de la chasse, la zibeline était un animal en voie d’extinction au début du XXe siècle. Sa population s’est reconstituée grâce à la création de zones protégées. On l’estime aujourd’hui à environ un million et demi d’individus.

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