Andreï ambitionnait de devenir traducteur, mais on lui a proposé de travailler à l'école comme professeur d'anglais. À cette époque, il ne pensait pas rester longtemps, mais il est en poste depuis déjà 5 ans et a même réussi à devenir un blogueur vidéo célèbre.
Cela n'a pas été facile pour le jeune enseignant de s'adapter à l'école, et s’est en essayant et en se trompant qu’il a fait ses armes dans le métier. Néanmoins, « maintenant, les écoliers sont comme des enfants pour moi, et je suis comme leur père », assure-t-il.
Andreï enseigne dans une classe de cadets au sein d’un établissement d'éducation générale, où tous les enfants n'ont pas le souhait initial d’apprendre l'anglais. C'est pourquoi, dès la première leçon, il aide tout le monde à formuler pourquoi la langue de Shakespeare pourrait lui être bénéfique. Même aujourd’hui, sa mission n’est pas toujours simple, mais, selon lui, la créativité et le calme aident à tout surmonter.
En 2014, à l’occasion du jour de la fête des Mères, Andreï a ainsi décidé de réaliser avec ses élèves un clip pour une chanson de rap écrite par l’un des cadets. L'objectif principal était d'unir les enfants et lors de la première présentation, les mères de ces derniers ont fondu en larmes, tandis que le résultat a été incroyablement inspirant tant pour les élèves que pour le professeur. Ils ont alors commencé à essayer d'autres thèmes dans le genre des parodies musicales et à publier des vidéos par le biais de l'application Tik-Tok. Un mois plus tard, les 100 000 premiers abonnés sont apparus, et à présent, ils sont 600 000. Une chaîne YouTube a également été créée, et dispose de près de 37 000 abonnés.
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Andreï élabore les scénarios avec les enfants et monte les vidéos lui-même. La plus populaire, une comédie musicale scolaire sur la chanson Despacito, a été regardée par 390 000 personnes.
Depuis, les élèves d’Andreï ont également parodié la chanson russe suivante, un hit planétaire du groupe Little Big. Ils se sont pour cela eux-mêmes mis d'accord avec l'équipe chorégraphique et ont déterminé les lieux de tournage.
Il y a un an, Andreï a en outre lancé le blog YouTube « École de survie pour jeune pédagogue », sur lequel il livre des conseils pour ses homologues débutants, et publie des vidéos sur des sujets scolaires d'actualité concernant la cantine, les cours, les enseignants maléfiques, les élèves désobéissants. « J'aimerais que les jeunes enseignants restent à l'école, qu'ils n'aient pas peur de la documentation et des autres problèmes », dit-il.
Quand Viatcheslav a obtenu son diplôme suite à des études de langue anglaise à Perm, il n'avait aucune idée qu'il deviendrait professeur. Il avait en effet étudié pour devenir lui aussi traducteur. S’étant porté volontaire pour des projets internationaux, dans le cadre du programme russe « Enseignement mondial », soutenant les étudiants du pays poursuivant leur cursus à l’étranger, il s’est rendu à l’Université de Monash, en Australie, pour obtenir un deuxième diplôme.
Deux ans plus tard, lorsque Viatcheslav est retourné à Perm, il a été invité à enseigner l'anglais dans son école d'origine, où il évolue depuis maintenant deux ans. Peu après, il est devenu le gagnant du concours « L'homme dans l'éducation », et son compte Instagram a commencé à être suivi par bien plus que ses élèves, les journalistes l’ayant qualifié de « l'enseignant le plus sexy de Russie », tandis que les utilisateurs des réseaux sociaux ont assuré qu'il aurait dû être mannequin, et non enseignant.
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Pendant que ses abonnés sont occupés à discuter des photographies de Viatcheslav, lui se prépare pour les cours. Selon lui, de nos jours il est nécessaire de travailler de manière individuelle avec les écoliers et moins par le biais des manuels. Il est ainsi préférable de se concentrer sur le domaine d'intérêt d'un élève en particulier. Par exemple, si un enfant aime le sport, laissez-le regardez des émissions à ce sujet en anglais et parler des derniers matchs.
« Il est important pour moi que les enfants apprécient le processus en soi et n'aient pas peur des notes. L'évaluation n'est qu'un moyen de comprendre où tu en es sur le chemin de l'apprentissage, et non de te noter en tant que personne », soutient-il.
Viatcheslav est certain que, dans l’inconscient de beaucoup d'élèves, les professeurs sont des modèles à suivre, et c'est pourquoi, à ses yeux, l'apparence, l'érudition, le sens de l'humour et l'intelligence émotionnelle sont très importants pour les enseignants.
Il prévoit par ailleurs de commencer à faire des podcasts en anglais. Quant à Instagram, Viatcheslav ne veut pas investir des ressources dans la promotion de son compte : pour lui c'est juste un journal, qui aide à regarder en arrière et à réfléchir.
Cet enseignant de classes maternelles à Serpoukhov n'a que 25 ans, mais cela en fait déjà 7 qu’il est en poste. Aujourd'hui, il est le seul homme de l'équipe d'enseignants de l'établissement. C'est après avoir rencontré pour la première fois ses jeunes élèves qu'il a eu le sentiment qu'être professeur était sa vocation.
Ses publications sur Instagram récoltent systématiquement des milliers de mentions « J’aime ». Selon Kirill, il n'avait pourtant pas l'intention d'utiliser son compte à des fins professionnelles, et avait tout simplement commencé à y publier des rapports à destination des parents, tandis que les enfants aimaient se photographier avec lui. Néanmoins, après avoir remporté le prix de l'Enseignant de l'année en 2015, son nombre d'abonnés a fortement augmenté et le jeune homme a commencé à recevoir des messages de ses homologues comprenant questions et suggestions.
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Selon Kirill, il est primordial d’éduquer les écoliers contemporains avec entrain et positivité, d'essayer d’être sur la même longueur d’onde qu’eux, de les orienter dans la bonne direction. Les enfants aiment les enseignants hauts en couleur, gentils et sincères, qui les aimeront et les inspireront.
D’après lui, la mission du premier maître d’un enfant est de l'intéresser et de lui inculquer le désir d'apprendre dès la première année. De plus, il est important que les enfants créent des traditions, par exemple, la classe de Kirill se réunit à la fin de chaque année scolaire pour un pique-nique, et à l’approche des réunions de parents, l'enseignant prépare avec les enfants des scènes d’autocritique.
Si l'enfant ne veut pas aller à l’école, Kirill insiste en outre sur le besoin d’éclaircir les raisons d'un tel comportement, peut-être que derrière ce « je n’ai juste pas envie » se cache une peur qui doit être dissipée.
L'enseignant prévoit de développer davantage son compte Instagram, car s'il possède plus de 16 000 abonnés, cela signifie qu'il y a des gens aux vues similaires pour qui ses publications sont utiles. Jusqu'à présent, Kirill est le seul Insta-prof’ de Serpoukhov, mais il espère que d'autres enseignants le rejoindront bientôt.
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